Arbre de vie #1
2022
Encre pigmentée d’archivage
36h x 54w pouces
Arbre de vie #2
2022
Encre pigmentée d’archivage
36h x 54w pouces
En quelques années, le photographe Jean-François Bouchard a passé environ six semaines à vivre dans une communauté du désert californien, située sur le site d’une base militaire désormais désaffectée. Pendant ce temps, il a capturé le paysage, retraçant l’histoire de ses habitants à travers une photographie de light painting évocatrice.
Les 400 à 500 personnes qui vivent ici à l’année le font sans accès à l’eau courante, à l’électricité, à l’enlèvement des déchets et hors de la juridiction de tout gouvernement local. Leurs raisons de rejoindre la communauté varient; certains aspirent à la liberté, tandis que d’autres y ont été contraints par l’incertitude économique.
« La plupart d’entre eux vivent dans des camping-cars ou des cabanes abandonnés », dit Bouchard. « Pour certains d’entre eux, c’est un choix guidé par des valeurs libertaires ou le sens de l’aventure. Mais pour beaucoup, c’est la dernière étape d’un long voyage vers l’itinérance et un rappel brutal des inégalités californiennes.
Pour les résidents de la communauté, le monde extérieur, surnommé « Babylone », semble éloigné, sauf dans le sens où les débris et la pollution des communautés environnantes se retrouvent souvent dans le désert.
Alors que la communauté se méfie des journalistes et des touristes, qui pourraient déformer leur vie, Bouchard dit qu’ils l’ont accueilli en tant qu’artiste. Exil de Babylonequi expose actuellement à New York, est le portrait de Bouchard d’un lieu qui a été façonné par des conditions difficiles, la chaleur du désert et des ressources limitées.
Alors qu’il vivait et dormait dans la communauté, le photographe s’est retrouvé à regarder les arbres, leurs branches parsemées de morceaux de déchets qui avaient été soufflés à travers le paysage. La scène semblait post-apocalyptique, représentant une vérité plus large sur les inégalités, les pertes et la dégradation de l’environnement en Californie et dans tout le pays.
« J’ai senti que les arbres représentaient une métaphore intéressante sur la condition humaine là-bas et la relation entre la nature rude du désert et les habitants », me dit Bouchard. Il est tentant de romancer un lieu qui existe en dehors de la société moderne – et les photographies de l’exposition sont beaux, mais ils parlent aussi des réalités douloureuses auxquelles sont confrontées les familles forcées de vivre dans des communautés de squatters.
Comme l’explique l’artiste, le souvenir des personnes qu’il a rencontrées en vivant ici persiste en arrière-plan, même s’ils ne sont pas photographiés directement. « La présence des enfants était très émouvante pour moi », dit-il. « J’ai décidé de ne pas les représenter dans les photographies, mais pour moi, ils habitent néanmoins ce corpus d’œuvres et les souvenirs que je garderai à jamais de ce lieu surréaliste. »
L’atmosphère étrange qui règne tout au long de l’œuvre est le résultat de la photographie de light painting. « Toutes ces images sauf une ont été prises avec une lampe de poche achetée dans un magasin à un dollar », admet Bouchard. Alors qu’il travaillait dans cette communauté éloignée, il se débrouillait avec ce qu’il avait. Grâce à de longues expositions, il a pu capturer autant de lumière que possible. En même temps, la technique a créé un effet fantomatique à travers les branches – un rappel qui donne à réfléchir de la présence invisible de personnes dans tout le paysage.
Exil de Babylone est à l’affiche à Arsenal Contemporain214 Bowery, New York, jusqu’au 11 mars.
Arbre de vie #3
2022
Encre pigmentée d’archivage
36h x 54w pouces
Arbre de vie #4
2022
Encre pigmentée d’archivage
36h x 54w pouces
Arbre de vie #5
2022
Encre pigmentée d’archivage
36h x 54w pouces
Arbre de vie #8
2022
Encre pigmentée d’archivage
36h x 54w pouces
Arbre de vie #9
2022
Encre pigmentée d’archivage
36h x 54w pouces
Arbre de vie #10
2022
Encre pigmentée d’archivage
36h x 54w pouces
Toutes les photos © Jean-François Bouchard
Lecture complémentaire :
- La photographie de light painting de Vitor Schietti transforme les arbres en sculptures vivantes.
- Ignas Maldziunas utilise la photographie de light painting tout en capturant des scènes nocturnes étranges.
- Corinna Kern documente une communauté de squatters à Londres.
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